L'ancienne majorité « se désole »

  • 10 janvier 2020

L’HEBDO DE SÈVRE ET MAINE
JEUDI 2 JANVIER 2020
actu.fr/l-hebdo-de-sevre-et-maine
LA REMAUDIÈRE
SALLE

Si Fabienne Vallée-Manceau, seule élue de la minorité, n’a pas réagi lors de la séance du conseil municipal du 20 décembre dernier, consacrée en partie à la présentation de scénarios d’avenir pour la salle multiculturelle et de médiathèque, dont les travaux sont arrêtés depuis juin 2014, l’ancien maire et ses trois adjoints, qui ont lancé le projet quand ils étaient en fonction, sont sortis de leur silence. « Nous sommes désolés d’observer que 6 ans après l’élection de cette équipe actuelle, elle en soit encore à débattre du devenir de la salle et bibliothèque, expriment Alan Coraud, Karin Ponte, Jean-Claude Audubon et Mady Diallo dans un communiqué. Notre commune est à l’arrêt depuis 6 ans. Le travail que nous avons réalisé, les dossiers qui étaient en cours de réalisation, tout a été annulé, supprimé, cassé par cette municipalité. Récession et régression, perte d’habitants là où notre plan pluriannuel de développement validé par le Scot programmait 1 600 habitants en cette fin 2019 ».

Un rapport financier contesté

Pourtant absents de la soirée, ils disent avoir apprécié « le très bon rapport professionnel » de l’architecte qui est intervenu lors de ce conseil municipal. En revanche, ils ont regretté certains commentaires du rapporteur financier (cabinet KPMG). « Par exemple, il n’a pas indiqué que la TVA était récupérable, ce qui augmente les recettes, écrit Alan Coraud qui se remet doucement d’un infarctus au printemps dernier. Les coûts de fonctionnement ont été surévalués (N.D.L.R. Anne Choblet a pris l’exemple de ceux du Champilambart à Vallet, dont le maire était présent, estimés à plus de 350 000,00 : on peut se référer à la salle de Landemont de 1 400 m2 (contre 1 072 m2 à La Remaudière) où ils sont de 27 000 alors que ce n’est pas un bâtiment basse consommation. Pourquoi annoncer des sommes délirantes de fonctionnement ? Dans quel but ? L’intervenant a aussi passé sous silence le fait que le prêt que nous avions obtenu en 2012 à 4,99 % d’intérêt n’ait pas été renégocié. Au Pallet (N.D.L.R. dont le maire était présent), la commune a obtenu 1,64 % sur 25 ans, soit 25 000 par an de moins d’intérêt à rembourser amenant l’annuité à 58 000 au lieu de 83 000 € (N.D.L.R. à la décharge de la majorité actuelle, Anne Choblet a évoqué qu’elle avait à trois reprises tenté de renégocier ce dernier mais que faute de résultats, elle a dû porter le contentieux au tribunal dont le verdict n’est pas encore connu) ».

Celui qui regrette de ne pas avoir conservé son siège dans l’opposition déplore l’absence de questions émanant du public après ce conseil municipal. « Cela a de quoi choquer, estime-t-il. Arme Choblet s’est réfugiée derrière une lettre du préfet rappelant cette interdiction lors d’une campagne électorale. Ce qu’à peine à croire leurs prédécesseurs. De deux choses l’une : soit c’est un faux ; soit, si ce courrier est authentique, il serait bon de rappeler à monsieur le préfet ce qu’est le fonctionnement d’une démocratie, la séparation des pouvoirs, la souveraineté d’un conseil municipal et que le statut de maire n’en fait pas un supplétif du pouvoir central représenté par un préfet, fonctionnaire de l’État, n’ayant en aucun cas la légitimité d’un élu désigné par les électeurs d’une commune ». Le groupe devrait se prononcer sur ses intentions quant à la campagne des municipales, en début 2020.

L.F.